Conférence | Espace sécurisé, espace sécurisant : pour quelle autonomie ?

L’une des plus grandes difficultés que rencontrent les personnels gérontologiques et les familles dans l’accompagnement des personnes âgées dépendantes, tant à domicile qu’au sein des établissements médico-sociaux, est bien la liberté d’aller et venir. Si on parle fréquemment du respect de l’autonomie des personnes âgées, on se heurte à plusieurs obstacles à garantir l’assurance des conditions d’un total respect de leur autonomie.
En effet, parmi ces obstacles, se situent toutes les postures antagonistes qui cherchent à conjuguer la sécurité et la liberté des personnes âgées. Cet axe contradictoire met en tension des débats de principe qui ont peine à s’ouvrir sur des solutions pratiques et nourrissent, de ce fait, des oppositions éthiques voire des solutions pratiques et nourrissent, de ce fait, des oppositions éthiques voire des conflits (entre professionnels, entre familles et professionnels, etc.)
À l’occasion de sa 98ème journée régionale, la Société Auvergne-Rhône-Alpes de Gérontologie a fait le choix de mettre au débat d’idées mais aussi d’expériences cette question. L’objectif est moins d’avoir la prétention de lui apporter une réponse que d’enrichir un débat qui parfois se referme un peu trop sur lui-même en convictions clivées et polémiques.
Nous avons fait appel à des représentants des principales disciplines susceptibles d’éclairer la réflexion, qu’ils soient médecin gériatre, philosophe, juriste ou gestionnaire d’établissements de santé, et nous les confronterons à des praticiens qui sont, au quotidien, en prise avec le sujet.
La matinée sera consacrée aux conférences plénières afin de poser la problématique et de confronter dans un débat contradictoire les savoirs et les opinions. L’après-midi sera réservée aux témoignages de personnes âgées, de professionnels et des conférenciers du matin pour mettre en place le débat d’expériences avant de s’ouvrir sur un large échange avec les personnes présentes.
Les conclusions chercheront à mettre en perspective une nouvelle lecture de la question et de ses applications dans le quotidien de l’accompagnement et du soin apportés aux personnes âgées.